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Libération

Mariage gay : les pétards mouillés du gouvernement

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publié le 3 juin 2004 à 0h54

Depuis que Noël Mamère a annoncé qu'il allait marier samedi deux hommes en sa mairie de Bègles (Gironde), le gouvernement dégaine les fumigènes «TSM» («Tout sauf le mariage»). Des roses, avec une loi pénalisant l'homophobie «avant l'été», promise par le candidat Chirac, et une autre pour «améliorer» le Pacs. Ainsi que des noirs en forme de menaces. Hier, le Premier ministre a ainsi assuré qu'il ferait respecter «l'état de droit» et que Mamère ne couperait pas aux sanctions prévues par la loi. Lesquelles peuvent aller jusqu'à la révocation.

Pendant ce temps, le garde des Sceaux, Dominique Perben, chargé, contre sa volonté, d'attiser les fumigènes roses, rame pour mener à bien les chantiers de la pénalisation des propos homophobes et de l'amélioration du Pacs. Un groupe de travail doit commencer aujourd'hui à plancher sur le Pacs. Gay-Lib, groupe associé à l'UMP, ne comprend pas le sens politique de la démarche gouvernementale. «Comment peut-on améliorer le Pacs après l'avoir tant combattu?» interroge Emmanuel Blanc, président délégué.

L'Interassociative lesbienne, gay, bi et trans (Inter-LGBT), reçue ce midi, soupçonne le ministre de vouloir transformer le Pacs, contrat d'essence libertaire, en un sous-mariage, via un durcissement des conditions de rupture. Pour l'Inter-LGBT, cela constituerait un casus belli. Les questions de l'égalité des droits sociaux ne sont pas vraiment envisagées par le gouvernement et passent au second plan tant l'ambiance est à la défiance.

Et cela pour