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Libération

Ne fume plus, c'est de l'européen

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publié le 3 juin 2004 à 0h54

Retour, pendant dix jours, sur dix interventions du Parlement de Strasbourg.

A Bruxelles,

Le commissaire européen à la Santé, l'Irlandais David Byrne, est un ardent opposant à la cigarette. Il a trouvé des combattants encore plus radicaux au Parlement européen. Grâce à la persévérance des députés, la nouvelle réglementation sur la fabrication, la présentation et la vente des produits du tabac, adoptée le 5 juillet 2001, impose des avertissements sanitaires sur les paquets de cigarettes qui couvrent une surface bien plus importante et peuvent être beaucoup plus percutants qu'initialement prévu par la Commission. Côté face, 30 % des paquets doivent être consacrés à une mise en garde générale. «Fumer tue» pour la version hard, «Fumer peut tuer» pour la version soft ou encore «Fumer nuit gravement à votre santé et à celle de votre entourage». Cette mention a été décidée sur l'insistance du Parlement pour attirer l'attention sur les dangers du tabagisme passif. Quant à la face verso, elle doit être recouverte à 40 % par un avertissement complémentaire que les Etats peuvent choisir parmi quatorze messages tels que «Fumer peut entraîner une mort lente et douloureuse» ou «Fumer provoque l'impuissance». A la suite des pressions exercées par le Parlement, les Etats pourront à partir du 1er octobre 2004 y ajouter des photos montrant les conséquences du tabagisme sur la santé. Une belle victoire face au lobbying intense de l'industrie du tabac et à la résistance de certains Etats membres,