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Libération

«Pardon Nicolas», «cher Alain...»

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publié le 3 juin 2004 à 0h54

Oubliés les affrontements verbaux autour de l'Irak, les menaces américaines de «punir» Paris, la violente campagne antifrançaise... Plus que jamais convaincu d'avoir eu raison sur l'Irak, Jacques Chirac s'apprête à recevoir George W. Bush en fin de semaine dans la plus grande sérénité. Sur la plupart des sujets, les deux chefs d'Etat continuent pourtant de diverger. Mais, vues de Paris, les commémorations du débarquement symbolisent une amitié historique que rien ne peut ternir, surtout pas les dissensions du moment.

Les deux présidents se verront à plusieurs reprises. Samedi, ils auront un entretien suivi d'un dîner de travail. Ce sera l'occasion de tenter de surmonter les points de blocage dans les négociations en cours, notamment autour de la résolution de l'ONU sur l'Irak et des décisions au sommet du G8, prévu du 8 au 10 juin aux Etats-Unis. La journée de dimanche sera plus protocolaire mais aussi chargée d'émotion, souligne-t-on à l'Elysée. George Bush prononcera un discours de trente minutes dans le cimetière américain d'Omaha Beach. A ses côtés, Jacques Chirac rappellera la reconnaissance de la France à l'égard du peuple américain.

Résolution de l'ONU. Face à l'échec de Washington en Irak, les dirigeants français se veulent grands princes. Il est exclu de se féliciter, au moins ouvertement, d'avoir vu juste sur les risques d'une intervention et d'avoir prévu la plupart des ornières dans lesquelles les Américains se sont embourbés. Mais en prenant la tête du «camp de la