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Libération

«Je suis jeune, votez pour moi...»

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publié le 4 juin 2004 à 0h55

Varsovie de notre correspondante

Chaque matin, Michal Woszczerowicz, 28 ans, propriétaire d'une petite firme informatique, se lève à 6 heures pour aller «faire du shake-hand», dit-il en anglais, sur un marché varsovien. Diplômé d'économie d'une université américaine, il se présente au Parlement européen sous les couleurs du parti populiste Samoobrona d'Andrzej Lepper. Ce dimanche, il fait campagne dans les halles Olimpia. «Je suis jeune, je ne suis pas impliqué dans des affaires de corruption, je parle anglais, français et espagnol, votez pour moi», lance-t-il en distribuant ses tracts. «Vous êtes de Samoobrona ? !», s'étonne une femme, voyant ce jeune homme élégant aux antipodes de l'image des députés de ce parti, souvent issus de la campagne. Woszczerowicz illustre l'entreprise de rénovation de Samoobrona qui croit désormais en ses chances d'arriver au pouvoir.

Bronzage. «Le plus dur, c'est de toucher l'intelligentsia.» Michal, pourtant, tente sa chance. A Podkowa-Lesna, une banlieue chic de Varsovie, trois retraités et une poignée de jeunes sont venus à son meeting. «Seul Lepper pourra mettre de l'ordre et chasser les affairistes, il est le seul à dire la vérité et à dénoncer les privatisations à 3 dollars», le félicite Tadeusz Petrykowski, retraité. Les lycéens, eux, ne sont pas séduits : ils avaient un devoir à préparer sur les eurodéputés.

Pour ce premier scrutin européen, Lepper, le fondateur du parti en 1992, a choisi «des candidats avec des études supérieures, parlant