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Libération

Les Verts s'arrachent Bové

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L'ancien porte-parole de la Confédération paysanne était à un meeting à Montpellier.
publié le 4 juin 2004 à 0h55

Montpellier correspondance

Il joue sur son nom et il le sait. Hier soir à Montpellier, devant plus de 200 personnes, le premier meeting politique de José Bové n'est pas passé inaperçu. A la grande satisfaction du Vert Gérard Onesta, tête de liste aux européennes pour la région Sud-Ouest (Midi-Pyrénées, Aquitaine, Languedoc-Roussillon), que l'ex-porte-parole de la Confédération paysanne a choisi de soutenir. Bové, qui a décliné l'invitation des Verts à se présenter sur leur liste, se lancerait-il, réflexion faite, dans l'arène politique «classique» ? L'homme du Larzac s'en défend : il tient à son indépendance plus qu'à n'importe quelle étiquette. «Je ne suis pas dans une logique de dire : "tous derrière tous les Verts"», assure-t-il, précisant qu'il soutient aussi la liste PCF en Ile-de-France, conduite par Francis Wurtz, «le premier au Parlement européen à dénoncer la dérive néolibérale». Alors, pourquoi s'afficher au côté de Gérard Onesta pour cet unique meeting, alors que d'autres auraient volontiers apprécié ce coup de pouce médiatique ? Avec Bové, difficile de démêler ce qui, des valeurs humaines ou politiques, l'emporte. En 1995, les deux hommes se sont retrouvés ensemble en Polynésie, pour s'opposer à la reprise des essais nucléaires. Même combat côté OGM : «L'été dernier, Gérard Onesta s'est engagé dans des actions publiques de fauchage d'OGM, au risque de perdre son mandat électoral.» Voilà pour les «aspects individuels». Pour ce qui relève de la politique, l'ancien l