Cela fait plus d'un an que cela n'était pas arrivé : tous les syndicats manifestent ensemble ce samedi contre le plan Douste-Blazy de réforme de l'assurance maladie. Une journée d'action programmée depuis plusieurs semaines, à l'initiative de trois d'entre eux, CGT, Unsa et FSU, aussitôt soutenus par le G10-Solidaires. Force ouvrière a rejoint le mouvement, puis la CFTC et la CFE-CGC, qui ont attendu de connaître le contenu du plan gouvernemental pour confirmer leur participation. Enfin, le 27 mai, la CFDT annonçait, à l'issue de son bureau national, qu'elle participerait aux manifestations. Il y a aura aussi dans les quelque 118 cortèges organisés dans toute la France (1) des représentants des syndicats hospitaliers et de plusieurs associations d'usagers. Les partis de gauche (PS, PCF, Verts) et d'extrême gauche (LCR, LO) appellent également à manifester.
Principal organisateur de cette journée d'action le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, en détaille les motifs.
Que reprochez-vous à ce plan, que le ministre de la Santé présente comme une grande réforme de l'assurance maladie ?
Le projet de loi se limite à un objectif de 15 milliards d'euros d'économies. Il ne traite pas le sujet principal identifié par le rapport du haut conseil pour l'avenir de l'assurance maladie : les dépenses de santé vont augmenter dans les années à venir, plus rapidement que la richesse nationale. Le phénomène est lié à deux facteurs : l'allongement de l'espérance de vie, et l'évolution de