Alger envoyée spéciale
Crevé mais content. Nicolas Sarkozy a quitté Paris vendredi avec le sourire, satisfait d'avoir obtenu la veille la baisse des prix dans la grande distribution. «Je constate que la couverture médiatique est passée des questions de sécurité à celles de l'économie», lâche-t-il avec gourmandise. Le ministre de l'Economie a bien l'intention de profiter de son installation à Bercy pour sortir de l'Hexagone le plus souvent possible et asseoir sa stature internationale en vue de sa possible candidature à la présidentielle de 2007.
Depuis son installation à Bercy, il s'est déjà rendu à Washington, à New York, à Dublin et ne compte pas s'arrêter là. Arrivé vendredi à Alger avec son épouse Cécilia, il s'est organisé un déplacement de deux jours digne d'un chef d'Etat. Samedi, il déjeune avec le président Abdelaziz Bouteflika avant de visiter la Foire d'Alger. C'est la troisième fois que Nicolas Sarkozy se rend en Algérie. En mai 2003, il y avait foncé dès le lendemain du tremblement de terre. Cet engouement pour l'Algérie ne doit rien au hasard. Il vient ici directement concurrencer Jacques Chirac sur son terrain, celui de la rue arabe dont le président de la République entend être le héros. Depuis la création du Conseil français du culte musulman lorsqu'il était ministre de l'Intérieur, le numéro 2 du gouvernement veut, en outre, envoyer des signes appuyés aux Maghrébins de France. ça peut toujours servir.
Il jure que Jacques Chirac lui a personnellement demandé d'