Menu
Libération

SOS Racisme: vingt ans et des candidats de la LCR à l'UMP

Article réservé aux abonnés
Anciens responsables, compagnons de route et militants en compétition pour le scrutin du 13 juin.
publié le 5 juin 2004 à 0h56

Pour qui vont voter les militants de SOS Racisme le 13 juin en Ile-de-France ? Pour Harlem Désir, leur président-fondateur devenu tête de liste socialiste ? Pour Hamida Bensadia, ex-permanente de l'association, numéro deux de la liste communiste ? Pour Olivier Besancenot, longtemps «militant de base» promoteur de la petite main jaune devenu numéro 1 de la liste LO-LCR ? Ou encore pour Patrick Gaubert, «compagnon de route» de SOS, toujours président de la Licra et tête de liste UMP ?

Depuis sa fondation en 1984, l'association phare de la lutte antiraciste entretient de drôles de rapports avec les pouvoirs politiques. Aiguillonnant parfois la classe politique, tout en servant de réservoir de militants aux partis, essentiellement de gauche. «Alors qu'on parle de fracture civique, il ne faut pas se plaindre que des militants associatifs investissent le champ politique», souligne Dominique Sopo, actuel président de l'association. Samedi soir, tous les responsables passés et présents de SOS seront réunis, dans les salons de l'Hôtel de Ville de Paris, pour célébrer leurs vingt ans (1). Désir et Gaubert seront de la fête, Bensadia et Besancenot en campagne, ailleurs. Le porte-parole de la LCR a fait ses classes de militant à SOS. C'était entre 1988 et 1994, du côté d'Evreux. «Avec des copains, on remplissait des cars pour les concerts de Paris, se souvient-il. On collait des petites mains jaunes partout dans le quartier. C'est à SOS que j'ai rencontré des révolutionnaires.» Pour Hami