Menu
Libération

L'assurance maladie donne la fièvre... à 200 000 manifestants

Article réservé aux abonnés
publié le 7 juin 2004 à 0h56

A Marseille, A Lille,

Une journée d'action pour rien ? Les 118 cortèges organisés samedi dans toute la France pour la défense de l'assurance maladie ont rassemblé 200 000 personnes (1). Mais pour important qu'il soit, ce chiffre reste très en deçà de celui des grandes manifestations de l'an dernier contre les retraites (1 million et demi le 13 mai 2003), ou celles d'il y a neuf ans contre la réforme de la Sécurité sociale d'Alain Juppé (2 millions le 12 décembre 1995). Et si tous les syndicats appelaient à manifester, ils ont souvent donné l'impression de défiler les uns à côté des autres plutôt qu'ensemble.

«On se demande si ce n'est pas une belle manifestation de gâchée», avouait samedi un des organisateurs du cortège parisien, vieux routier des défilés syndicaux. Sur les 30 000 personnes qui ont défilé dans la capitale (2), plus de 20 000 étaient derrière les banderoles CGT, le reste se partageant entre la FSU, l'Unsa, la CFDT, FO, le G10 Solidaires, et la CGC, la CFTC, les jeunes socialistes, le PCF, les syndicats de médecins ou les associations d'usagers.

Fausse carte Vitale. Une belle manif «à l'ancienne» donc, rassemblant tout le monde mais en ordre plus ou moins dispersé. Dès le départ du cortège parisien, François Chérèque (CFDT) quitte le carré de tête pour rejoindre ses troupes en queue de manifestation. Jean-Claude Mailly (FO) ne tarde pas à faire de même, laissant Bernard Thibault (CGT), Alain Olive (Unsa), Gérard Aschieri (FSU), Jacques Voisin (CFTC) et Pierre Kha