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Libération
Interview

«Une réforme partagée et efficace»

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publié le 7 juin 2004 à 0h56

Président du groupe UMP à l'Assemblée nationale, Bernard Accoyer réagit à la mobilisation syndicale du week-end contre le projet de réforme de l'assurance maladie.

Ces défilés vous rassurent-ils ?

Les réformes ne se font pas sous pression de la rue. Celle de l'assurance maladie pas plus qu'une autre. Mais celle-ci est totalement indispensable à la nation. Les assurés sociaux le savent parfaitement : continuer ainsi c'est prendre le risque de compromettre à terme les remboursements des frais médicaux. La faible mobilisation sociale du week-end montre que les Français ont compris l'urgence et la nécessité du futur projet de loi.

Pourtant, à la fin des manifestations, Douste-Blazy annonçait que son projet de loi pouvait «être amélioré»...

Bien que cette réforme soit indispensable, cela n'empêche pas les ministres d'écouter. Ils vont sans aucun doute continuer à échanger avec les partenaires sociaux. L'objectif est de parvenir à une réforme partagée et efficace.

Jean-Louis Debré, président de l'Assemblée, veut s'opposer à un «débat excessif». C'est une possible surenchère des députés UMP qu'il vise ?

Non, je ne crois pas. Je pense qu'il fait allusion à une obstruction parlementaire possible de la part de l'opposition. Je m'étonne d'ailleurs de pareille attitude. La gauche s'est exprimée en faveur d'un débat parlementaire, refusant que la réforme emprunte la voie des ordonnances. On lui offre la possibilité d'un débat approfondi. Qu'elle joue le jeu !

Comme sur la décentralisation ou la