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Libération

Arunas Degutis, européen à temps partiel

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publié le 8 juin 2004 à 0h57

Kaunas (Lituanie), envoyée spéciale.

Ce mardi-là à Kaunas, la deuxième ville de Lituanie, le palais des Sports était comble pour un meeting en soirée du Parti du travail. Cette formation populiste, créée il y a seulement six mois, est en tête dans les sondages pour les élections européennes. «Quand notre épargne nous sera-t-elle rendue ?» «Quand les retraites vont-elles augmenter ?», etc. : les questions tournent toutes autour des difficultés de la vie quotidienne et de la lassitude face aux promesses non tenues. L'Europe, elle, est absente. Arunas Degutis se prête au jeu des questions-réponses avec le public. En deuxième position sur la liste, ce quadragénaire svelte est entré en politique il y a quinze ans, au moment de l'indépendance. Il a longtemps été conseiller de Rolandas Paksas à l'époque où celui-ci était maire de Vilnius, puis quand il est devenu Premier ministre. Depuis, Paksas a été élu président puis destitué, début avril, dans le cadre d'un vaste scandale sur des abus de pouvoirs. Outre les treize sièges à pourvoir à Strasbourg, les Lituaniens voteront donc aussi dimanche pour leur nouveau chef d'Etat.

Arunas Degutis a réussi dans la location de voitures. A son image, les candidats du Parti du travail sont tout sauf des politiciens. En ces temps où la politique est très déconsidérée en Lituanie en raison des multiples affaires de corruption, le parti voit là son atout. Arunas Degutis affirme s'être engagé dans le combat européen «pour relever un nouveau défi et t