Petit-Couronne (Seine-Maritime), envoyé spécial.
Promesse du candidat Fabius : «Je ne ferai pas toutes les campagnes électorales depuis l'étranger.» Pour son retour sur le sol national, après quinze jours d'exil et d'enseignement distillé à l'université de Chicago, le numéro deux du PS tenait hier soir meeting sur ses terres de Seine-Maritime. Devant 300 personnes, il soutenait la liste de son ami, le sénateur Henri Weber. C'est bien le moins qu'il pouvait faire. «J'ai fait pas mal de meetings avant mon séjour aux Etats-Unis, se défend-t-il. Je n'ai pas déserté la campagne. J'ose espérer d'ailleurs qu'elle ne repose pas sur mes 3 ou 4 déplacements.» Même s'il se sait indispensable au PS, l'ex-Premier ministre veut croire que «la campagne commence aujourd'hui».
Et d'égrener son programme d'ici à dimanche. Une intervention par jour durant une petite semaine. Service minimum, donc. Pas plus ni moins que les autres présidentiables du PS, fait valoir son entourage. Et le premier adjoint de Grand-Quevilly de conseiller à ses camarades «d'en revenir à l'essentiel, à la base, au sujet : si on veut une Europe sociale, il faut un Parlement européen socialiste !». Fabius n'hésite pas à fustiger la réforme «injuste» de l'assurance maladie de «l'illustre Douste-Blazy» et sa «gestion de mèche». Pas étonné par la faible mobilisation sociale, il dénonce «la martingale du gouvernement : j'accuse mes prédécesseurs, je rejette sur mes successeurs». Le député de Seine-Maritime craint que la gauch