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Libération

DSK ne fait pas un «concours de beauté»

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publié le 9 juin 2004 à 0h58

«Halte au combat des chefs!» En pleine campagne européenne, Jean Delobel, député «socialiste de base», lance ce coup de gueule contre «tous ceux qui croient avoir une vocation de présidentiable». En premier lieu Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn, destinataires d'une «lettre ouverte» postée samedi dernier. «Vos querelles personnelles vous jettent dans le même panier de crabes que celui de la droite, écrit l'élu du Nord. Elles indisposent et crispent les militants.» Il adjure les candidats à la magistrature suprême de «rentrer dans le rang, de travailler à l'essentiel, de mettre en place un programme réaliste». Sinon, menace cet ami de Marc Dolez, l'un des minoritaires au PS, il regroupera les mécontents «pour vous faire entendre raison». Le maire de Bailleul, cité populaire des Flandres, explique que c'est «le mariage des homos» qui est à l'origine de sa diatribe. Il estime «plus prioritaire» de s'adresser aux «6 millions de Français qui vivent en dessous du seuil de pauvreté» qu'aux gays.

L'un n'empêche pas l'autre, lui explique en substance Dominique Strauss-Kahn. Hier soir, le député du Val-d'Oise était le seul à avoir répondu à son «cher Jean». Il lui fait une «confidence» : la présidentielle «ne m'obsède pas. Je ne crois pas qu'elle me revienne de droit. (...) Notre candidat ne devra pas être choisi parce qu'il aura évité de se prononcer sur les grandes questions ou parce qu'il aura réussi à ne pas trop se faire critiquer». Pour lui, ajoute-t-il encore, «la préside