A l'occasion de la disparition de Marielle de Sarnez ce mercredi 13 janvier 2021, nous republions son portrait.
On pourrait se contenter de raconter l'histoire du cocard qu'elle a sur la joue gauche. C'était il y a dix minutes. Elle sortait du buffet organisé par Valéry Giscard d'Estaing pour fêter les 30 ans de son élection à l'Elysée (elle fut jeune giscardienne). Elle a couru pour attraper un bus (femme pressée). A ce moment-là, François Bayrou l'a appelée sur son portable (conseillère indispensable). Elle s'est pris les pieds dans la grille d'un arbre et s'est ramassée de tout son long sur le boulevard Saint-Germain. Puis elle est repartie, blessée au genou, aux côtes et à la joue. Mais avec le sourire (apparemment dure au mal). Dix minutes plus tard, on retrouve Marielle de Sarnez, une compresse glacée sur son visage bronzé, dans un petit bureau situé au dernier étage du siège de l'UDF. Juste à côté de celui de Bayrou.
Pour une fois, c'est d'elle que l'on va parler. Elle qui passe son temps dans l'ombre du président de l'UDF, à parler de lui et pour lui, apparaît pour quelques semaines comme candidate aux élections européennes. Un moment pas forcément facile à vivre pour cette «femme timide», dit Bayrou, qui travaille depuis trois décennies dans le back-office de la politique. Tendance centriste, section organisation. Elle a servi tous les grands noms de la droite antichiraquienne : Giscard, Lecanuet, Barre, et enfin Bayrou dont elle est l'indéfectible bras droit depuis q