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Libération

Pour Giscard, 78 ans, enfin l'âge d'être sage

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Il fait son entrée au Conseil constitutionnel, dont il est membre de droit.
publié le 10 juin 2004 à 0h59

Après Giscardisme et modernité, giscardisme et simplicité ? C'est «tout simplement» que l'ex-président de la République veut faire son entrée ce matin au Conseil constitutionnel. Il récuse d'ailleurs le terme d'«entrée», étant membre de droit de la haute juridiction depuis son départ de l'Elysée en mai 1981. C'est pourtant la première fois, depuis vingt-trois ans, que Valéry Giscard d'Estaing siégera aux côtés des neuf autres sages. Il a attendu d'être défait de tous ses mandats électifs pour s'installer rue Montpensier.

Le rendez-vous initial avec ses pairs était prévu le 18 mai. Mais l'«Ex» était surchargé, ce jour-là : il préparait, pour le lendemain, les festivités du 30e anniversaire de son accession à l'Elysée (Libération du 19 mai). Cette fois, c'est promis, entre un soutien électoral hier à Alain Juppé et un séjour aux Etats-Unis pour assister aux funérailles de Ronald Reagan, VGE va siéger.

A l'ordre du jour de la séance d'aujourd'hui : l'examen de constitutionnalité de «la loi relative aux communications électroniques et aux services de communication audiovisuelle». C'est d'ailleurs grâce à Giscard que ce genre de séance est possible. Lorsqu'il était président de la République, il a permis qu'un groupe de 60 parlementaires puisse saisir la haute juridiction. Avant lui, cette saisine était un privilège réservé aux seuls présidents de la République, du Sénat et de l'Assemblée nationale.

Rue Montpensier, l'arrivée de l'ancien chef de l'Etat n'a pas donné lieu à des prépa