Nicolas Sarkozy souffle le chaud et le froid. Après avoir laissé entendre lors de son retour d'Algérie samedi qu'il avait davantage de raisons de ne pas prendre la présidence de l'UMP en novembre que de s'y présenter, le ministre de l'Economie a marqué, hier, un intérêt très particulier pour ce poste. Au détour d'un débat sur la politique économique de l'Union européenne organisé par l'UMP, il a déclaré qu'il croyait «profondément que les Français ont besoin de partis politiques dynamiques, forts, vivants, parfois même indisciplinés».
Sous les applaudissements de la salle, il a ajouté : «Ce qu'ils ne veulent plus, c'est des congrès où il ne se passerait rien, de programmes où l'on ne dirait rien, de compétitions qui n'en seraient pas. Bref... On aura l'occasion d'en reparler.» Sous entendu : avec moi ce serait différent et gare à ceux qui tenteraient de vouloir fausser l'élection. Puis il a développé sa vision de l'UMP : «Nous pouvons avoir une influence. La question est : "Est-ce qu'on a la volonté de l'avoir, de la porter, de la faire vivre, la faire partager ?''» «Est-ce qu'il se passe encore quelque chose dans nos mouvements politiques ? a-t-il poursuivi. Je crois beaucoup à l'unité mais l'unité c'est un résultat, pas un a priori. On est unis parce qu'on a été jusqu'au bout de nos idées, de nos désaccords, de nos débats. L'unité, quand c'est la conséquence des débats poussés jusqu'au bout, c'est un ciment extrêmement fort. Quand c'est un a priori qui empêche le débat, alo