Toulouse, envoyé spécial.
Les socialistes français ont des amis. Et ils les montrent. Pas comme Jacques Chirac, Jean-Pierre Raffarin ou Alain Juppé, s'amuse François Hollande, le premier secrétaire du Parti socialiste, qui souligne que, «pour la droite, inviter Silvio Berlusconi ou José Maria Aznar, ce n'est pas facile». Pour le patron du PS, le seul ami de la droite, «c'est l'abstention», puisqu'elle «ne fait pas campagne, elle est en fuite».
Hier, l'ami était «un amigo», à savoir José Luis Rodriguez Zapatero. Le chef du gouvernement espagnol, la nouvelle idole des socialistes européens, était la vedette du meeting organisé à Toulouse pour soutenir les socialistes dans la région Sud-Ouest. Zapatero, «c'est celui qui a montré que la gauche est de retour en Europe», a déclaré d'emblée Laurent Fabius, numéro 2 du PS. «Ton succès en Espagne a permis le nôtre aux régionales et aux cantonales», a, de son côté, estimé François Hollande.
«La gauche n'est pas seulement vivante, elle est plus forte que jamais», avait, avant eux, estimé Zapatero, en assurant que «les Espagnols avaient voté le 14 mars en pensant à la France et à l'Allemagne», et à leur opposition à la guerre en Irak. Il a aussi vanté l'importance de «miser sur l'Europe sociale». «L'Europe sociale» est justement le titre d'un texte que François Hollande a signé hier avec d'autres amis socialistes européens, le Danois Poul Rasmussen, leader du Parti socialiste européen (PSE), le Portugais Antonio Guterres, leader de l'Inter