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Libération

Au Parlement européen, trop de tactique tue la politique

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Socialistes et conservateurs projetaient d'alterner à la présidence.
publié le 18 juin 2004 à 1h07

A Bruxelles,

Le Parti des socialistes européens (PSE) vole au secours des socialistes français. Le président du PSE, le Danois Poul Nyrup Rasmussen, a mis un coup de frein hier à un accord en voie d'être conclu au sein de l'Europarlement entre les groupes du Parti populaire européen (PPE-DE, conservateurs) et du PSE pour se partager la présidence : selon cette entente, durant deux ans et demi, un travailliste britannique aurait occupé le perchoir, avant de laisser la place à un chrétien-démocrate allemand (lire Libération d'hier).

Démenti. «Les socialistes européens ne veulent pas être mêlés à des accords techniques, à des combinaisons incompréhensibles pour l'électeur», a assuré Rasmussen, hier matin, lors d'une conférence de presse à Bruxelles, à l'issue d'une réunion des leaders socialistes. «Pour l'instant, il n'y a pas d'accord avec qui que ce soit, mais des discussions avec tous les groupes», a-t-il précisé. Un soutien à la position de François Hollande en forme de renvoi d'ascenseur puisque c'est au premier secrétaire du PS français que Rasmussen doit d'avoir été porté à la tête du PSE il y a trois mois.

Mercredi, la chef de la délégation socialiste française, Pervenche Béres, avait craché le morceau, prenant manifestement par surprise ses partenaires européens... et français qui s'étaient prononcés la veille en bureau national contre un tel arrangement. Elle révélait que, à la suite d'une rencontre avec les homologues du groupe socialiste, un accord était sur le point d