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La perspective d'un congrès électrise le PS

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Extraordinaire ou ordinaire? Le parti divisé.
publié le 18 juin 2004 à 1h07

Prononcez le mot «congrès» et les socialistes se mettent en transe. Qualifiez-le d'«extraordinaire», et ils frôlent la crise de nerfs. Cette règle s'est vérifiée mercredi soir en marge du conseil national du PS (Libération d'hier). Quelques heures plus tôt, François Hollande avait déclaré devant la presse qu'un «congrès extraordinaire» serait convoqué en décembre 2005 pour valider le projet du PS pour 2007. Patatras. Son staff s'active aussitôt pour démentir sans démentir tout en le démentant. En fait, le matin même, le premier secrétaire avait abordé le sujet avec ses proches : congrès, ordinaire ou extraordinaire, convention nationale, rien n'avait été tranché. Or, selon un leader d'un courant minoritaire, derrière cette question se cachent «des discussions essentielles» pour la qualité des débats qui aboutiront au projet. Les amis de Dominique Strauss-Kahn craignent, eux, qu'un congrès ne «fige» trop les positions.

Hier soir, Hollande confiait que, pour lui, «congrès extraordinaire ou convention nationale extraordinaire, c'est la même chose». L'important selon lui est d'organiser autour du projet «une véritable campagne». Avec à la clé un vote des militants. Bruno Le Roux, chargé des élections, confirme que l'essentiel, «c'est de donner du rythme au travail que nous allons effectuer pendant un an et demi». Si la direction du PS hésite encore sur le vocabulaire, l'échéance, elle, est bien fixée à la fin 2005. Hollande entend ainsi se laisser du mou en 2006, pour discuter de