Il existe plusieurs manières de demander une fellation. Dans l'histoire qui secoue le département de l'Oise, le conseiller général a posé la main sur l'épaule, effleuré l'entrejambe ; l'autre personne a dit non, a disparu, la porte du bureau était ouverte. C'est tout. Trois jours après, une plainte pour «agression sexuelle» était déposée dans un commissariat du Xe arrondissement parisien. Selon ses déclarations à la police, la victime, un sans-domicile fixe de 20 ans vivant de la manche, a éprouvé «un sentiment de révolte et de dégoût», et c'est une psychologue qui l'aurait poussée à porter plainte.
Depuis, le conseil général de l'Oise vingt et un conseillers de gauche, vingt de droite tangue. C'est un élu de la courte majorité de gauche qui a été condamné le 6 mai à 1 000 euros d'amende par la 30e chambre du tribunal correctionnel de Paris, après avoir reconnu les faits. La procureure Marie-Hilda Gouineau a précisé : «Ce n'est pas parce que vous avez touché un jeune garçon ; une jeune fille, c'est pareil.» Mais on n'a jamais vu qu'un élu condamné pour harcèlement après avoir peloté les fesses de sa secrétaire soit gardé à vue trente-trois heures, voie son domicile perquisitionné, soit soumis à deux expertises psychiatriques et poussé à la démission par ses opposants politiques. Et, en général, un élu hétérosexuel ne vit pas avec la hantise qu'une histoire de drague foireuse fasse exploser sa vie et sa carrière. Un élu homosexuel planqué, si.
Addition. Politiquement, l'aff