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Les chasseurs, espèce en voie de disparition

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Dans le Sud-Ouest, Jean Saint-Josse, le patron de CPNT, est critiqué pour la perte des sièges d'eurodéputés.
publié le 21 juin 2004 à 1h08

Toulouse, de notre correspondant.

L'institutrice de Trouley-Labarthe (Hautes-Pyrénées) ne désespère de rien : «On a trois ans pour se refaire.» Candidate Chasse, Pêche, Nature, Traditions aux européennes dans la circonscription du Sud-Ouest, Christiane Audigeon se tient prête pour d'autres élections «dès 2007». En attendant, après avoir perdu ses 32 conseillers régionaux sortants en mars, le mouvement CPNT a perdu, ce coup-ci, ses six eurodéputés. Résultat, le président de la fédération de chasse de Haute-Garonne, Pierre Fuziès, est sûr que le mouvement «ne se remettra pas de pareille raclée». Jean-Jacques, éleveur laitier dans le canton d'Aspet, ne veut pas savoir : «De toute façon, j'ai pas voté dimanche dernier.» L'abstention qui, selon le leader du mouvement, Jean Saint-Josse, «profitait d'habitude aux chasseurs» les a, cette fois, ratatinés.

Démobilisé. Il y a du tangage chez les chasseurs. «Ma ferme a servi de lieu de réunion contre toutes les plaisanteries européennes», raconte à contrecoeur l'éleveur laitier au pied de sa montagne. Cette fois, il n'a pas voulu faire comme son voisin de Milhas qui «voterait CPNT même quand y a pas d'élections». Il ne s'est pas senti concerné. Ce qui désole le leader languedocien CPNT, Alain Esclopé. En mars, il avait décroché jusqu'à 15 % des suffrages aux régionales dans son canton des Pyrénées-Orientales. Cette fois, son mouvement n'y obtient pas 3 %. Alain Esclopé n'explique pas ce trou d'air : «Peut-être que l'obtention d'un mercred