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Libération

Madelin en bon samaritain de Sarkozy

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Samedi, soutenant la candidature de Sarkozy à la tête de l'UMP, il a fait le procès du parti chiraquien.
publié le 21 juin 2004 à 1h08

Sur le marché des candidats à la présidence de l'UMP, les actions de Nicolas Sarkozy sont à la hausse. Réunis samedi à Paris pour le lancement de leur «courant réformateur et libéral», les amis d'Alain Madelin ont clairement fait le choix du ministre de l'Economie. Un soutien non négligeable à l'approche du congrès de novembre, qui verra la formation chiraquienne choisir un successeur à Alain Juppé. Certes, Madelin a regretté que ce congrès «ne se présente pas comme un bal de la pensée, mais comme un festival des hypocrisies». Mais il n'en a pas moins choisi son camp. «La candidature Sarkozy s'impose d'elle-même», a-t-il confié après la réunion. «C'est sa candidature qui fait encore tenir l'UMP», a renchéri le député parisien Claude Goasguen.

«Caporalisme». Après avoir commencé à draguer les centristes de l'UMP, Sarkozy est donc en passe de réussir son OPA sur les libéraux. Comme s'il existait déjà un accord, Madelin a tenu à préciser qu'il serait «dangereux d'exclure le nouveau président de l'UMP du gouvernement», alors que tous les cadors de la Chiraquie, Jean-Pierre Raffarin en tête, veulent obliger le ministre des Finances à choisir entre les deux fonctions. Mieux : les «réformateurs libéraux», qui étaient décidés à créer leur propre courant, ont enclenché une prudente marche arrière, de peur que l'éclosion des «sensibilités» prônée par Juppé ne soit qu'une manoeuvre dirigée contre Sarkozy. Bref, dans ce parti «en panne d'électeurs, d'idées, de militants et de leadership»