Le durable ne dure jamais trop longtemps. Tokia Saïfi aura donc été une éphémère secrétaire d'Etat au Développement durable. Après deux années passées au gouvernement comme symbole de l'ouverture à la société civile et de la promotion des beurs, elle plie officiellement bagage, aujourd'hui, pour le Parlement européen. Ironie du sort, elle part en pleine Semaine nationale... du développement durable. Une preuve supplémentaire du peu d'intérêt qu'elle manifestait pour les sujets environnementaux, diront les mauvaises langues. Et elles sont nombreuses.
Inexistence. Tokia Saïfi n'était en effet guère appréciée des associations de protection de l'environnement, qui lui reprochaient son manque de compétences et, surtout, son inexistence politique sur le sujet. La nomination du tandem Roselyne Bachelot-Tokia Saïfi au ministère de l'Ecologie et au secrétariat d'Etat au Développement durable est vite apparue comme une erreur de casting, aucune des deux n'étant capable de rattraper l'autre, et encore moins de s'imposer face aux puissants ministères de l'Agriculture, des Transports ou de l'Industrie. Témoin, le plan climat 2003, qui a déjà été repoussé trois fois pour cause de bisbilles entre les ministres concernés.
Signe supplémentaire de l'«utilité» de la dame, Jean-Pierre Raffarin a choisi de ne pas la remplacer. Son portefeuille est phagocyté par le ministre de l'Ecologie et du Développement durable, Serge Lepeltier. Un temps, Matignon avait envisagé de promouvoir N