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Libération

Constitution de l'UE : Chirac poussé vers le référendum

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Droite et gauche le réclament, même si le PS ne sait pas encore ce qu'il voterait.
publié le 22 juin 2004 à 1h09

Pas d'urgence à se presser. Alors que ses plus fidèles soutiens se sont prononcés en faveur de la ratification de la Constitution européenne par référendum, le chef de l'Etat s'obstine à rester mutique sur son choix. Malgré la petite pression socialiste. Vendredi, Jacques Chirac s'est contenté de dire qu'il se prononcerait «en temps utile». Son entourage rappelle que, certes, «il dispose d'une partie importante des éléments» nécessaires à sa décision mais qu'il en manque encore. Dans sa conférence de presse du 29 avril, Chirac avait expliqué qu'il conviendrait de vérifier la compatibilité du texte avec la Constitution française et éventuellement de la modifier. Insistant sur le fait que chacune des deux options possibles, la ratification référendaire ou la ratification parlementaire est «légitime», l'Elysée assure que «rien n'oblige le Président à se prononcer avant la fin du processus».

Préférence. Pendant ce temps, les rangs des partisans du référendum grossissent à droite. Le président de la Convention pour l'avenir de l'Europe, Valéry Giscard d'Estaing a renouvelé hier son appel au référendum estimant que le scrutin devrait avoir lieu «au printemps 2005». La veille, le très chiraquien ministre de l'Intérieur, Dominique de Villepin avait lui aussi marqué sa préférence pour cette voie. L'UMP, par son porte-parole Yves Censi, a, elle, ironisé hier sur «la bataille de chiffonniers» qui sévit au sein du PS sur la Constitution européenne.

Les «chiffonniers» en question s'emploie