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Libération

Foire aux noms pour la tête de la Commission

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Guerre de tranchées entre Londres, Paris et Berlin pour un trouver un candidat consensuel.
publié le 22 juin 2004 à 1h09

Michel Barnier «est un poids léger qui n'a qu'une pâle maîtrise de l'anglais», «si les Français avancent sa candidature, ce sera un facteur de division et Tony Blair sera obligé de la bloquer». Voilà habillé pour l'hiver le ministre français des Affaires étrangères, dans la bouche d'un officiel britannique cité hier par The Guardian. Les missiles continuent de voler entre Londres, Paris et Berlin, qui se déchirent toujours sur le nom du futur président de la Commission européenne.

Après le veto de Tony Blair, jeudi à Bruxelles, à la candidature du Premier ministre belge Guy Verhofstadt que soutenait le couple franco-allemand, la présidence irlandaise de l'UE n'a plus que neuf jours pour tenter de réunir un consensus sur un nom. Le Premier ministre irlandais Bertie Ahern consulte donc à tout-va, avec l'espoir d'organiser un sommet extraordinaire, le 27 ou le 30 juin, pour voir si les Vingt-Cinq sont capables de se mettre d'accord sur le successeur de Romano Prodi.

Celui-ci n'entrera certes en fonction que le 1er novembre, mais le nouveau Parlement européen doit se prononcer le 21 juillet sur la personnalité choisie par les chefs d'Etat et de gouvernement. Après le retrait de la course tant du Belge Guy Verhofstadt que du Britannique Chris Patten ­ l'actuel commissaire aux Relations extérieures, qui avait les faveurs de la droite européenne du PPE ­, la foire aux noms a repris de plus belle depuis ce week-end. Michel Barnier a du mal à cacher qu'il adorerait diriger la grande ma