Roulements de mécaniques à l'UMP. A l'approche du départ d'Alain Juppé, programmé pour la mi-juillet, les cadors sortent leurs muscles pour montrer qu'ils existent. Et se placer en vue d'une succession qui ne sera réglée que lors du congrès de novembre. Après Nicolas Sarkozy, qui a réuni 230 parlementaires à Bercy mardi dernier, et Alain Madelin, qui rassemblait ses troupes dimanche, François Fillon prononcera un discours ce soir devant son club France.9. Demain, ce sera au tour des centristes menés par Pierre Méhaignerie de faire connaître leurs idées. En toile de fond, le leadership du parti chiraquien, que beaucoup pensent déjà acquis à Nicolas Sarkozy. Dès lors que la constitution de courants est autorisée, personne ne veut être en reste au risque de balkaniser le mouvement.
Poker. Homme fort des sondages à droite, le numéro 2 du gouvernement semble distribuer une grande partie du jeu dans la partie de poker que vit son camp. S'il ne s'est toujours pas déclaré candidat à la présidence de l'UMP, et hésite encore à le faire, c'est en fonction de lui que s'organisent ses adversaires. Son initiative de la semaine dernière a mis le feu à la Chiraquie, qui a, en catastrophe, annoncé la tenue d'un conseil national élargi ce week-end.
Chaque jour ou presque voit le ministre des Finances enregistrer un nouveau soutien. Hier, Eric Raoult, député UMP de Seine-Saint-Denis estampillé chiraquien, a indiqué sur i-télé que «Nicolas Sarkozy est bien placé» pour succéder à Alain Juppé à la