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Libération

Les Verts, divisés comme les autre

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Le parti, pourtant europhile, est scindé sur le projet de Constitution.
publié le 23 juin 2004 à 1h10

La fiction du consensus n'aura tenu que le temps d'une campagne. Après avoir proclamé haut et fort, avant le scrutin du 13 juin, que leur parti était le seul à pouvoir tenir sur l'Europe un discours positif, volontariste et surtout cohérent, les Verts démontrent qu'ils ne sont pas moins divisés que les socialistes sur le projet de Constitution adopté vendredi par les 25 pays de l'UE. Alors que le secrétaire national Gilles Lemaire milite pour le rejet d'un texte qui renforce à ses yeux «les risques d'une Europe libérale», son prédécesseur Jean-Luc Bennahmias, élu à Strasbourg, martèle qu'il «n'imagine pas» que les Verts puissent dire non à un texte qui, malgré toutes ses imperfections, a à ses yeux le mérite de «dépasser le mauvais traité de Nice».

Clivages. Comme le traité de Maastricht en 1992, la Constitution divise les écologistes, mettant au jour des clivages qui ne coïncident pas avec les frontières habituelles entre courants. Samedi, à l'occasion d'un débat devant le Cnir (le «parlement» du parti), ceux qui penchent pour le non ont reçu le renfort des deux principaux ténors du parti. «Là où on attendait un grand souffle, on a une somme de préoccupations nationales», a estimé Dominique Voynet, qualifiant de «mort-né», le compromis de vendredi. Pour Noël Mamère, les 25 chefs d'Etat et de gouvernement sont tout simplement «passés à côté de l'Histoire».

Dans l'autre camp, la plupart des eurodéputés mettent en garde contre un rejet irréfléchi et soulignent l'importance des «