L'embrouillamini continue. A trois jours de son conseil national élargi qui doit se tenir ce week-end, l'UMP est dans la plus grande confusion. Hier, plusieurs dirigeants du parti chiraquien se sont à nouveau exprimés pour faire entendre leur petite musique. A commencer par François Fillon qui a rassemblé ses amis de France.9 dans un hôtel parisien. Encore secoué par sa défaite dans la région Pays-de-la-Loire, le ministre de l'Education nationale a dressé un constat noir de la situation de la droite : «Le moment est crucial parce que si nous ne réagissons pas et si nous ne reprenons pas tout de suite l'offensive, nous allons droit à un échec retentissant à la présidentielle et aux législatives de 2007.» Pour tenter d'éviter cette «chronique d'une défaite annoncée», il a prononcé un véritable discours de politique générale, exposant ses vues sur le social, l'éducation, etc. Sur l'organisation de son camp, celui qui «n'exclut pas» se présenter à la succession d'Alain Juppé à la tête de l'UMP, a aussi son idée. Evoquant la «sinuosité de l'action» du parti chiraquien, il a expliqué qu'«avec une UDF qui ne roule que pour elle-même et une UMP paralysée par les luttes d'influence, l'union de la droite et du centre (...) est revenue à la case départ».
En présence hier soir de François Baroin, secrétaire général délégué de l'UMP, Fillon, qui, le matin dans le Figaro, avait rendu hommage à Nicolas Sarkozy, a réaffirmé son attachement aux courants internes, mais émet «trois réserves» à