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Libération

Sarkozy : la rigueur le matin, la relance l'après-midi

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Le ministre est intervenu lors du débat d'orientation budgétaire à l'Assemblée nationale.
publié le 25 juin 2004 à 1h11

Il y avait deux Nicolas Sarkozy hier à l'Assemblée nationale. Celui de la rigueur et celui de la relance. Le premier est apparu le matin, lors du débat d'orientation budgétaire. Pour cadrer le budget 2005, le ministre d'Etat n'a pas fait dans la dentelle : «Nous sommes arrivés au taquet de la dégradation budgétaire», s'est-il exclamé, et ce, malgré le retour de la croissance (+ 2,3 % en 2004, selon l'Insee). Et de mettre en avant la «responsabilité collective» de la gauche et de la droite dans l'aggravation du «déficit structurel» de la France. Avec une palme aux trente-cinq heures qui coûteraient «14 milliards d'euros au budget de l'Etat». «L'endettement, a-t-il argumenté, nous oblige à choisir. (...) Tout ne peut être prioritaire.» Le ministre préfère, lui, les «dépenses qui engagent l'avenir». A savoir, l'éducation, la recherche, les aides à la création d'emploi... Exit la défense, la sécurité, la justice, chères à Chirac. Quant aux baisses d'impôt, Sarkozy s'est contenté de rappeler les «engagements de la France» vis-à-vis de l'Union européenne : «Financer toute nouvelle baisse d'impôt soit par une maîtrise accrue des dépenses publiques, soit par la suppression d'autres impôts.» Seul le second choix est praticable, selon lui.

Le deuxième Sarkozy, celui de la relance, est apparu l'après-midi pour soutenir son mini-plan de relance baptisé «plan de soutien à la consommation et à l'investissement». Un fourre-tout qui comprend aussi bien les engagements de Chirac et Raffarin e