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Libération

Les couacs du ministre de l'Ecologie

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La mise en place de bonus pour les «voitures propres» mal partie.
publié le 26 juin 2004 à 1h12

Pressé de démontrer qu'il entendait, lui, agir efficacement pour protéger la nature, le nouveau ministre de l'Ecologie, Serge Lepeltier, s'est pris les pieds dans le tapis. La mise en oeuvre d'un système de «bonus-malus» pour encourager l'achat de voitures «propres» semblait hier très compromise. Présenté lundi comme la «mesure phare» du Plan Climat, le dispositif n'en finit plus de faire tousser au sein de la majorité. Dans le sillage des constructeurs, qui jugeaient l'annonce de nature à «déstabiliser le marché», députés de la majorité et ministres s'attachent consciencieusement à torpiller l'«initiative», selon le mot perfide d'un constructeur, de Serge Lepeltier. Car les modalités d'application du dispositif, bien qu'approuvé en théorie au cours de réunions interministérielles, n'étaient visiblement pas encore précisément arrêtées avec Bercy.

Ainsi, dès mardi soir, le ministère de l'Ecologie, dans un communiqué, se fendait d'une jolie marche arrière, ne fixant aucune date d'application et se bornant à indiquer qu'une «modulation de l'incitation financière (...) sera mise en place». Sans oublier de préciser que «ce dispositif sera (...) soumis au Parlement d'ici fin 2004».

De quoi calmer les députés UMP, outrés d'avoir appris la mesure par la presse. Mais la première véritable collision gouvernementale a eu lieu jeudi. Entre, d'une part, le ministre des Transports Gilles de Robien, qui, au congrès du Conseil national des professions de l'automobile (CNPA), assurait que des