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Libération

Réunion de crise existentielle de l'UMP

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Son conseil national élargi s'ouvre ce samedi, sur fond de démobilisation.
publié le 26 juin 2004 à 1h12

On imagine déjà la scène : Jacques Chirac forçant Nicolas Sarkozy, fraîchement élu président de l'UMP, à démissionner du gouvernement. «Ce sera très populaire chez les militants...», ironisait vendredi un proche du ministre de l'Economie, après que Jacques Chirac a prononcé l'interdiction officielle de cumuler un poste ministériel avec la présidence du parti. C'est dans cette ambiance délétère que s'ouvre ce samedi à Coudray-Montceaux (Essonne) le conseil national élargi du parti chiraquien. Une réunion de crise quasi existentielle puisque sera posée la question de la «raison d'être» de l'UMP. Rien que ça. Les deux candidats potentiels à la présidence du parti, Jean-Pierre Raffarin et Nicolas Sarkozy, vont prendre la parole devant les cadres de la formation chiraquienne pour livrer leur vision du «projet politique» de l'UMP.

Abcès. Sera également abordée la question des courants, dont personne ne veut plus, mais qui pourraient quand même servir de soupape à la grogne militante. Au final, ce conseil national élargi, qui sera le dernier d'Alain Juppé avant son départ prévu mi-juillet, est censé permettre de crever l'abcès après la triple défaite des régionales, des cantonales et des européennes.

Les partisans de Sarkozy ne se font pourtant aucune illusion sur l'utilité de la rencontre. Les débats seront en effet animés par le trio Juppé-Gaudin-Douste-Blazy, qui dirige le parti depuis deux ans. «Pas de documents, pas de délibération, pas de vote : on se demande à quoi ça sert», c