Comme c'est mignon... Jean-Pierre Raffarin et Nicolas Sarkozy sont arrivés hier dans la même voiture au Coudray-Montceaux (Essonne), où se tenait ce week-end le conseil national de l'UMP. Après convocation des caméras de télévision, Alain Juppé, en polo rayé de rugby, les a accueillis tout sourires. Une belle image destinée aux journaux de 20 heures, pour faire oublier les tourments d'un parti traumatisé par les défaites électorales et les rivalités internes pour la présidence du mouvement. Censée permettre à chacun de dire ce qu'il avait «sur la patate», dixit Juppé, cette réunion de famille organisée dans un hôtel à mariages n'aura fait que figer la guerre entre chiraquiens et sarkozystes. Chacune des parties a campé sur ses positions et continué les attaques assassines derrière des mines hypocrites. Récit de trente-six heures d'intox et de coups fourrés.
Désir. Samedi 10 heures, petit détour par le conseil général des Hauts-de-Seine. C'est dans le fief de Nicolas Sarkozy que se tient la rencontre du Mouvement national des élus locaux (Mnel). Philippe Douste-Blazy, dont le plan de sauvetage de la Sécurité sociale vient de se faire épingler par une note de Bercy, fait semblant de ne pas en vouloir au ministre des Finances et l'assure à la tribune de «toute [son] amitié». Il monte ensuite rejoindre ce dernier dans son bureau. Les versions divergent. Côté Sarkozy, Douste-Blazy est venu faire son coup de lèche habituel : «Je ne t'en veux pas, tu sais que tu es mon modèle.» L'an