Retour aux choses sérieuses. Après dix jours à n'entendre parler que de Nicolas Sarkozy, Jean-Pierre Raffarin veut montrer qu'il est toujours Premier ministre. Les conditions posées par Jacques Chirac à une éventuelle accession du ministre de l'Economie à la tête de l'UMP lui permettent de retrouver un peu d'air. «Il ne peut pas y avoir une double hiérarchie au sein du gouvernement», répétera-t-il ce matin sur Europe 1 pour souligner que la balle est dans le camp de son numéro 2 qui va devoir choisir s'il veut rester ou non à Bercy. Raffarin plaidera également pour l'«unité» de la majorité. Mais le chef du gouvernement entend surtout profiter de cette intervention pour vanter ses réformes. Au menu, celles de la Sécurité sociale, d'EDF-GDF et le projet de loi de cohésion sociale de Jean-Louis Borloo qui doit être adopté demain en Conseil des ministres. Il expliquera qu'à la mi-juillet les principaux chantiers que lui a confiés le Président auront été menés à bien et que, croissance aidant, le plus dur est passé. Message que le Premier ministre répétera aux parlementaires qu'il recevra demain à Matignon pour un pot de fin de session.
Ce soir, il participera à un colloque sur le partage des fruits de la croissance organisé par son club Dialogue et Initiatives en compagnie des ministres Michel Barnier et Dominique Perben et du commissaire européen Jacques Barrot. Manière de montrer que ses amis le soutiennent encore alors qu'il a été très mollement applaudi par les cadres de l'UM