Au Pavillon des oiseaux pour prendre son envol. Laurent Fabius a réuni lundi soir plus de deux cents de ses fidèles dans ce restaurant du Jardin d'acclimatation de Paris. Pour «un dîner avant de partir en vacances», plaisante un convive. Mais surtout pour une démonstration de force, stratégie héritée de François Mitterrand qui tombe plutôt bien : toujours encalminé dans les sondages, le numéro deux du Parti socialiste a de plus en plus de mal, en prévision de 2007, à faire face à la concurrence interne qu'il a d'ailleurs superbement ignorée. Il y avait donc urgence à reprendre la main, à mettre ses réseaux en mouvement, à préparer les trois ans à venir. Pour tenter d'apparaître comme le candidat naturel du PS.
Galaxie. C'est son association Ensemble et sa présidente, la députée européenne, Pervenche Bérès qui était la puissance invitante. Comme en novembre en Seine-Saint-Denis. A la différence près que, lundi, Fabius s'est longuement exprimé. Autour des tables quelques parlementaires fidèles : Claude Bartolone, député de Seine-Saint-Denis, Henri Weber, sénateur de Seine-Maritime, François Loncle, député de l'Eure et Philippe Martin, député du Gers. Mais aussi, l'actuel membre du Conseil constitutionnel, Pierre Joxe, son ministre de l'Intérieur, il y a tout juste vingt ans lorsque Fabius occupait Matignon. Mais les technos de la galaxie fabiusienne étaient de loin les plus nombreux. Un élu sourit : «On aurait dit le premier étage de l'Hôtel de Lassay en 1990», lorsque l'ex-Pre