Pour Jean-Louis Borloo, ministre de la Cohésion sociale, la refonte globale des 35 heures n'est visiblement pas un sujet : elles «ont été assouplies en 2003 par la loi Fillon, a-t-il déclaré hier soir sur TF1. La loi permet d'augmenter dans les branches professionnelles le quota d'heures supplémentaires. Vingt-deux l'ont déjà fait». Le ministre des Affaires sociales, en charge du dossier du temps de travail a pris le contre-pied de Nicolas Sarkozy, qui appelait mercredi à une «réforme profonde» de la RTT : «Sur le fond, il n'y a pas de grosses difficultés sur le sujet», a-t-il ajouté, insistant : «Cela doit se négocier par branche, dans le dialogue social.»
Le PS remonté. Jean-Louis Borloo avait pu, toute la journée d'hier, prendre le pouls des réactions syndicales, toutes négatives à l'idée d'une nouvelle réforme des 35 heures. «Les salariés ont payé la mise en place des 35 heures de deux manières : à la fois par la modération salariale et par la flexibilité. Les remettre en cause aujourd'hui n'est pas acceptable», a commenté le secrétaire général de FO, Jean-Claude Mailly. Selon Michel Jalmain (CFDT), «tout cela relève de petites manoeuvres qui sont plus inspirées par des raisonnements idéologiques que par de véritables demandes». Pour Maryse Dumas (CGT) : «Les salariés et la durée du travail sont les otages du débat entre le patronat et le gouvernement.» La CFTC, pour sa part, dénonce le «troc entre le plan Borloo et les 35 heures.» Le Parti socialiste est monté à son tour