Il a parlé. Et il a dit «oui, si...». François Hollande, depuis l'accord intervenu le 18 juin à Bruxelles sur le projet de Constitution européenne, était resté quasi muet, refusant de se prononcer clairement pour ou contre le projet de Giscard révisé par les 25 chefs d'Etats et de gouvernements. Invité hier de France Info et de la Chaîne parlementaire, le premier secrétaire du Parti socialiste a déclaré qu'il dirait «oui» au traité constitutionnel «si des conditions sont respectées».
Avant-garde. Il se démarque ainsi de Laurent Fabius qui a fait part la semaine dernière de ses «réticences». Pour François Hollande, le projet reste «un cadre et une organisation bien meilleurs qu'aujourd'hui», même si «nous savons bien que ce dispositif ne correspond pas à notre idéal européen». Le numéro un du PS attend toujours de Jacques Chirac qu'il dévoile le 14 juillet «le calendrier et les modalités» d'adoption du traité constitutionnel (référendum ou convocation du congrès, ndlr). Mais il a incontestablement fait hier un pas que beaucoup de socialistes attendaient : «Il faut prendre ce traité et le compléter», a-t-il déclaré. Revendiquant «une démarche graduelle», François Hollande a néanmoins confié hier soir à Libération que «les conséquences du non seraient une impasse». «Je sais où je veux aller», ajoute-t-il. Il a également annoncé que son parti «prendrait des initiatives» en défendant l'idée d'une «avant-garde» composée de pays qui voudraient aller plus loin, notamment dans l'intég