Menu
Libération

L'opposition gagne du temps sur la Sécu

Article réservé aux abonnés
La gauche fait le lien avec les 35 heures et dépose des centaines d'amendements.
publié le 2 juillet 2004 à 1h18

Les 35 heures se sont invitées hier à l'Assemblée nationale dans le débat sur l'assurance maladie. Alors que les députés abordaient l'examen du projet de loi article par article, le socialiste Jean Le Garrec (Nord) a demandé que le Premier ministre s'explique sur «ses déclarations sur le coût des abattements liés aux 35 heures». «Quel rapport avec l'assurance maladie ?» se sont exclamés les députés de droite. Réponse de Le Garrec : «Ces allégements, instaurés par MM. Juppé et Balladur, représentent 16 milliards d'euros. Si vous les supprimez, comme le propose M. Sarkozy, cela représente le déficit de l'assurance maladie !». Julien Dray (PS, Essonne) enfonce le clou : «Ce n'est pas nous, c'est M. Sarkozy qui a lancé le débat. Le président de la République disait, lui, le 15 octobre 2003 qu'il était imbécile de vouloir toucher aux 35 heures. Alors nous cherchons à comprendre la position du gouvernement». Fin de non-recevoir du ministre de la Santé.

Douste chahuté. Deux heures plus tard, on n'avait toujours pas abordé le premier article de la loi, socialistes et communistes ayant déposé des centaines d'amendements. «On a connu nos collègues socialistes mieux inspirés», se plaignait Jean-Michel Dubernard (UMP, Rhône), rapporteur du texte et président de la commission des Affaires sociales de l'Assemblée lors de l'une de ces nombreuses interruptions. «Douste connaît tellement mal son dossier qu'il n'a même pas pensé à nous répondre que supprimer les allégements de charge n'apporte