Marre des écolos. Chez les militants socialistes parisiens, on s'agace de plus en plus ouvertement de l'excessive influence des Verts dans l'exécutif municipal. Une influence d'autant plus insupportable qu'elle s'accompagne d'attaques permanentes au sein du conseil municipal. Un psychodrame parmi d'autres : lors d'une séance du Conseil de Paris, début mai, les Verts ont été chaleureusement applaudis par la droite. Le monde à l'envers. Les écologistes exigeaient que Bertrand Delanoë inclue les points de vue des partis dans le questionnaire sur l'urbanisme envoyé aux 800 000 foyers parisiens. Malgré les protestations des autres composantes de la majorité (PS, PCF, MRC), le maire a fini par céder. Sans vraiment avoir le choix puisque c'est le groupe Vert, emmené par Alain Riou, qui lui permet d'avoir la majorité absolue. Le principal lieutenant de Delanoë, Christophe Caresche, a même parlé ce jour-là d'une «majorité relative», tant les Verts manquent de fiabilité. A chaque séance du Conseil de Paris ou presque, ils prennent plaisir à faire chavirer la gauche plurielle, au grand désespoir des socialistes et des communistes qui commencent à se lasser de cet incessant bras de fer. Qu'il s'agisse de la communication municipale, du mariage homosexuel ou de la rénovation des Halles discutée demain en Conseil de Paris, «les Verts sont dans un rapport de force permanent», se réjouit Alain Riou.
«Muséifier Paris.» Delanoë a beau affirmer qu'«il n'y a pas de gestion particulière des Verts