Six mois pour guérir les Verts, pour donner une «majorité solide» à leurs futurs dirigeants et en finir ainsi avec une image de parti immature, perpétuellement bousculé par les guerres de courants. Dans la perspective du prochain congrès, début décembre à Reims, les principaux leaders des différentes sensibilités écologistes organisaient hier à Paris, chacun de leur côté, des réunions censées préparer la «refondation» du parti. Dans le XIVe arrondissement, Noël Mamère et ses amis invitaient à débattre d'un «Projet vert pour la France» qu'il conviendrait de boucler avant fin 2005 si les écologistes ne veulent pas se satisfaire du «rôle peu enviable de parti colonisé par le PS». Dans le XXe, les proches de Dominique Voynet et les animateurs du courant Rénovons maintenant réfléchissaient ensemble à une nouvelle «gouvernance» du parti et à la stratégie électorale pour 2007. Quant au secrétaire national Gilles Lemaire, il devait participer dans le XIe, avec les représentants de son courant, Désir de Vert, à un débat sur l'autonomie en politique et sur les relations du parti avec syndicats et associations.

«Dynamique unitaire». Dans ces trois réunions concurrentes, on affichait la même ambition de dépasser les vieux clivages et les rivalités personnelles en «rassemblant» le parti autour de ses «fondamentaux». Mais paradoxalement, cette journée aura surtout officialisé une rupture : après avoir cohabité pendant deux ans dans le même courant minoritaire opposé à la direction de Lemai