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Libération

Les contre-feux des présidents de région

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Face au gouvernement, les socialistes opposent leurs projets, dont les emplois tremplins.
publié le 6 juillet 2004 à 1h21

Foin des illusions proclamées au lendemain d'un scrutin régional miraculeux pour eux. Après cent jours d'exercice du pouvoir, les socialistes ne rêvent plus d'incarner un contre-pouvoir face au gouvernement Raffarin. Bien sûr, ils diront aujourd'hui au Premier ministre, qui les reçoit à Matignon, tout le mal qu'ils pensent de sa politique (lire ci-dessous). Mais les vingt présidents PS reconnaissent qu'ils espèrent tout juste jouer les «amortisseurs», dixit Jean-Paul Huchon (Ile-de-France), pour «protéger» les Français des méfaits de la politique gouvernementale.

Coquille vide. Pourtant, la razzia du 28 mars a une conséquence évidente : la politique de chaque région ne sera pas uniquement observée à l'intérieur de ses propres frontières. Dans trois ans, lors de l'échéance présidentielle, c'est globalement que l'action des présidents PS sera auscultée. «Qu'ont-ils fait de leur pouvoir ?», telle sera la question. Les socialistes le savent. Ils cherchent d'ailleurs à remplumer l'Association des régions de France (ARF), jusqu'ici une coquille vide, pour mutualiser leurs expériences. Et coordonner le plus possible leurs politiques. Car «le débat fondamental, convient Michel Sapin, président de la région Centre, c'est l'équilibre entre l'homogénéité des politiques et la part incontournable des différences». Le même Sapin estime que c'est sur les «emplois tremplins» ­ un engagement de campagne du PS ­ que la task force socialiste est attendue. «On s'est engagés, il faut le faire», c