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Libération

La Défense marque des points pour défendre son budget

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Bercy, désavoué, espère reprendre la main dans les futurs arbitrages.
publié le 8 juillet 2004 à 1h22

A Bercy, Nicolas Sarkozy veut réduire les crédits militaires, mais il n'est guère avare en missiles. En tout cas, de ceux qu'ils décochent contre le ministère de la Défense à propos du budget 2005. A peine avait-il été désavoué par Jacques Chirac, lundi lors d'un conseil de défense, qu'il faisait donner, mardi, un «haut responsable» de son ministère des Finances. Celui-ci a aussitôt expliqué à l'AFP qu'«il est indispensable que le rythme de la dépense militaire se ralentisse» et qualifié de «point noir» leur augmentation de 8,7 % en un an.

Contredire. Une réaction en tous points semblable à la note d'une direction des Finances, opportunément diffusée fin juin, pour contredire le plan de Philippe Douste-Blazy sur le financement de l'assurance maladie. Puis, dans le Canard enchaîné d'hier, un «membre du cabinet de Sarkozy» a enfoncé le clou : «Chirac devra bien, un jour, expliquer aux Français à qui sont destinées les bombes atomiques qui coûtent des fortunes.»

Nicolas Sarkozy n'est pas bon perdant. Réunis lundi à l'Elysée (Libération du 3 juillet), les principaux ministres et responsables militaires ont examiné le budget 2005. Le ministre des Finances a proposé notamment une réduction de 4,5 % des crédits de fonctionnement et de 44 % des autorisations de programme pour l'achat de nouvelles armes. C'est très clairement faire fi des promesses de Jacques Chirac. En visite dans l'armée de terre le 24 juin, le chef de l'Etat avait alors rappelé que «les engagements de la loi de pro