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Libération

Offensive pour reporter la décentralisation

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Le groupe PS et Debré souhaitent renvoyer à l'automne l'examen du texte de Raffarin.
publié le 8 juillet 2004 à 1h22

De mèche pour tirer une dernière flèche ? Jean-Louis Debré, président UMP de l'Assemblée nationale, et Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste, cherchent-ils de concert à obtenir le retrait de l'ordre du jour de la session extraordinaire du projet de loi sur les responsabilités locales, «acte II» de la décentralisation ? Tout le laisse croire. Hier, à l'issue de la conférence des présidents de l'Assemblée nationale, Jean-Marc Ayrault a demandé le renvoi à l'automne du texte chéri de Jean-Pierre Raffarin.

Au lendemain de la rencontre entre le Premier ministre et les présidents de région, «mal reçus sur la forme et le fond», le député de Loire-Atlantique a accusé le gouvernement de «vouloir prendre sa revanche [sur les élections régionales] en faisant passer en force» son projet sur la décentralisation. «Jean-Pierre Raffarin doit prendre un peu de recul. Voire un peu de vacances», a ironiquement ajouté le président du groupe PS. Ayrault a surtout mis en garde la majorité, qui «doit faire extrêmement attention si elle ne veut pas que les discussions sur l'assurance maladie se détériorent». Au groupe socialiste, on assure que «le président Debré a fait passer le même message au gouvernement» et qu'Henri Cuq, «le ministre des Relations avec le Parlement, n'y est pas insensible».

C'est en réalité le 29 juin, lors d'une précédente conférence des présidents, que Jean-Marc Ayrault a mis discrètement ce marché entre les mains de Jean-Louis Debré et d'Henri Cuq. En substance :