Bastia envoyé spécial
Tout semblait s'être ligué pour contrarier la deuxième visite en Corse de Dominique de Villepin. Des orages ont empêché le ministre de l'Intérieur d'utiliser son Falcon au départ de Villacoublay. Repli sur une ligne régulière. Hélas, un mouvement de grève impromptu des agents de sécurité vacataires d'Orly a retardé de deux heures le décollage du ministre de l'Intérieur. Déception pour les pompiers qui l'attendaient sur le tarmac de l'aéroport de Bastia pour lui présenter un nouvel hélicoptère bombardier d'eau.
Point fort de cette première journée en Corse : la rencontre avec Emile Zuccarelli (PRG) à la mairie de Bastia. Les deux hommes, malgré leur position différente sur l'échiquier politique, sont visiblement en plein accord sur la politique que l'Etat affirme vouloir mettre en place en Corse. Rien de très nouveau : cette politique est la continuité de celle du prédécesseur de Villepin à l'Intérieur, Nicolas Sarkozy. Du moins, après la victoire du «non» au référendum du 6 juillet 2003. «Une majorité d'électeurs en Corse, plus de 71 % des Bastiais, a dit non au projet élaboré par le gouvernement», a rappelé Zuccarelli au ministre, en lui rappelant qu'il arrive à Bastia «est-ce un hasard ?» presque un an jour pour jour après ce référendum dont le dénouement négatif reste à ses yeux «un acte positif». Une analyse que Villepin «partage». Et, lorsque le maire de Bastia dit attendre des pouvoirs publics «qu'ils se donnent les moyens de mettre définitiveme