Laborieux. Depuis la formation de son troisième gouvernement, au lendemain de la défaite des régionales de mars, Jean-Pierre Raffarin n'a toujours pas réussi à imposer la règle du non-cumul à tous ses ministres. Hier, Gérard Larcher, ministre délégué aux Relations du travail, a enfin passé son flambeau de maire de Rambouillet, ville dont il était le premier édile depuis 1983. Il en est désormais le premier adjoint. Si la plupart de ses collègues ont obéi à la demande de Jacques Chirac de ne pas cumuler une responsabilité ministérielle avec un mandat exécutif local, il reste encore quelques récalcitrants. Leur but : faire traîner l'affaire le plus possible.

Dérogation. Hubert Falco, ministre délégué aux Personnes âgées, est devenu un pro en la matière. Voilà plus de deux ans qu'il reste à la tête de la mairie de Toulon. Au départ, il avait obtenu une dérogation de la part du chef de l'Etat, faisant valoir qu'ayant pris sa ville au Front national il ne pouvait la quitter à peine élu. Ce traitement de faveur a pris fin lors de la formation du Raffarin 3. Le Premier ministre lui a demandé de choisir. Son directeur de cabinet, Michel Boyon, lui a écrit une lettre en ce sens il y a un mois, comme à tous les indisciplinés. Mais Falco persiste à faire la sourde oreille. Il attend qu'«on lui signifie expressément qu'il doit démissionner de son mandat de maire», explique son entourage. Le ministre, qui n'a pas l'intention de lâcher sa mairie, prévient qu'il quittera le gouvernement. Ma