Week-end marathon pour Jean-Louis Debré : le président de l'Assemblée nationale s'est donné deux jours pour faire accélérer le débat sur l'assurance maladie. Et pourquoi pas, au cas où les députés de gauche donneraient des signes de lassitude, envisager la fin de cette première lecture du projet de loi lundi ou mardi matin. Ce scénario, Jean-Louis Debré ose à peine y penser. Mais il fait comme s'il était réalisable et, pour y parvenir, les députés siégeront toutes les journées de samedi et dimanche. Et c'est lui-même qui dirigera les débats, sans l'aide des vice-présidents.

Inhabituel. Parmi eux, le plus assidu a jusqu'ici été Eric Raoult (UMP, Seine-Saint-Denis) qui, vendredi, totalisait pas loin de trente heures de «perchoir». Loin devant Hélène Mignon (PS, Haute-Garonne), qui a passé treize heures à contenir, parfois difficilement, le déchaînement de ses amis socialistes ; Jean Le Garrec (PS, Nord), qui a assuré dix heures quarante de débat ; et, enfin, François Baroin (UMP, Aube), pour huit heures seulement. Jean-Louis Debré, lui, a déjà passé vingt heures sur l'assurance maladie.

Encore faut-il qu'il y ait un nombre significatif de députés dans l'hémicycle. Alors Jean-Louis Debré a mis les petits plats dans les grands, invitant les parlementaires présents, de la majorité comme de l'opposition, à venir déjeuner et dîner dans sa résidence de l'hôtel de Lassay. Mercredi, il avait déjà fait table ouverte pour un dîner convivial. Les débats dans la nuit de mercredi à jeudi en