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Libération

A l'Assemblée, la Sécu grippe le débat

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Le calendrier explose. Le report de l'examen de la loi sur la décentralisation est réclamé.
publié le 12 juillet 2004 à 1h25

Blocage général. «Tout le monde veut sortir de l'assurance maladie par le haut. Mais personne ne veut perdre la face. Alors on piétine. Il faudrait que quelqu'un ose faire un geste.» Comme le reconnaît volontiers ce haut responsable de l'UMP, le débat parlementaire sur le devenir de la Sécu s'enlise gravement. Hier soir, les députés, fatigués, n'avaient examiné qu'une petite vingtaine d'articles sur les 45 que compte le projet de loi. Ils ont tout de même prévu l'apposition de la photo de l'assuré sur les cartes Vitale, des amendes contre les assurés et médecins fraudeurs, etc. Les esprits les plus optimistes avaient prévu le vote du texte, en première lecture, le 15 ou 16 juillet puis son adoption par le Sénat une semaine plus tard et, enfin, le vote définitif le 29 juillet. Juste avant les vacances. Sauf miracle, ce calendrier ne devrait pas être respecté.

Ce miracle, il n'y a que Jacques Chirac qui soit en mesure de l'accomplir. Lui seul paraît en mesure de devoir contraindre Jean-Pierre Raffarin à renoncer à vouloir à tout prix que le Parlement procède à l'examen de son projet de loi sur la décentralisation. Or, celui-ci s'accroche : «Le moment est venu d'aboutir», assure aujourd'hui le Premier ministre dans Sud-Ouest. Si le texte est bien inscrit à l'ordre du jour de la session extraordinaire le PS cherche à en différer le vote, au moins, à l'automne.

Menace. Mardi, lors de la conférence des présidents, Jean-Marc Ayrault avait prévenu le ministre chargé des relations avec