Lors du débat sur l'assurance maladie, le groupe socialiste est parti à la chasse au «proconsul». Il s'agit du futur directeur de l'Union nationale des caisses d'assurance maladie (Uncam), prévu par le projet de loi Douste-Blazy. Cet homme (ou cette femme) sera en effet l'un des plus puissants de France. A la tête d'un budget de 130 milliards d'euros, il est appelé à proposer les taux de remboursement des actes médicaux, à négocier les conventions avec les médecins, à nommer les directeurs de caisses, à proposer aussi au gouvernement les mesures d'équilibre financier. Pierre Brard (groupe communiste) croit même savoir son nom : Christian Charpy, conseiller social de Jean-Pierre Raffarin.
Mission d'évaluation. Le socialiste Jean-Marie Le Guen a fait du contrôle du «proconsul» son cheval de bataille : «Le projet du gouvernement ne prévoyait rien en la matière.» Il a eu en partie gain de cause, avec l'aide du rapporteur spécial Jean-Michel Dubernard (UMP) : «Ce renforcement du contrôle démocratique apparaît d'autant plus opportun que les structures de l'assurance maladie vont être renforcées par la création de l'Uncam, avec un directeur général chargé de présenter un budget.» A défaut d'un office parlementaire, les députés ont créé une Mission d'évaluation et de contrôle (Mec), dont sera chargée la commission des Affaires sociales de l'Assemblée.
Maîtrise des dépenses. Les députés sont donc entrés hier dans la partie la plus aride de la loi Douste-Blazy. Elle concerne la «gouvern