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Têtu, Raffarin veut faire voter sa décentralisation cet été

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Certains députés UMP critiquent le bien-fondé du projet de loi.
publié le 13 juillet 2004 à 1h26

Jean-Pierre Raffarin persiste, les députés UMP ne signent pas. Pourtant, le Premier ministre apparaît bien décidé à faire voter cet été le projet de loi sur les responsabilités locales, «l'acte II» de la décentralisation. Hier, il affirmait au quotidien Sud-Ouest que «le moment était venu d'aboutir» sur le sujet (Libération d'hier). Se disant «plus déterminé que pressé», il répondait ainsi défavorablement à l'opposition comme à une partie de sa majorité qui souhaitait voir l'examen du projet de loi repoussé à l'automne. Comme si, en obligeant les députés à jouer les prolongations à l'Assemblée nationale, le chef du gouvernement cherchait à augmenter sa propre durée de vie politique à Matignon.

Entêtement. Car, pour lui, comme le souligne un de ses conseillers, «c'est une question d'honneur». «L'honneur» de voir adopter définitivement par le Parlement la «mère de toutes [ses] réformes». Pour justifier son entêtement, le Premier ministre souligne que Jean-Louis Debré «ne [lui] a rien demandé». Le président de l'Assemblée nationale qui, en octobre 2002, s'était emporté contre «l'intégrisme décentralisateur», développe une version quelque peu différente des faits. Il a «averti» Jean-Pierre Raffarin des «risques» politiques et juridiques qu'encourait la majorité en maintenant l'examen du projet de loi décentralisation.

Réserves. Ces craintes sont largement relayées au sein du groupe UMP. A sa tête, on ne cache pas qu'il sera difficile de mobiliser les députés après le long ­ et par