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Libération

Querelle de chefs socialistes en sourdine à Marseille

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Vauzelle et Guerini se jaugent, même si aucun n'est officiellement candidat aux municipales.
publié le 16 juillet 2004 à 1h28

Marseille, de notre correspondant.

Les deux leaders du PS dans les Bouches-du-Rhône ont-ils décidé de se tirer la bourre, avec, en vue, la mairie de Marseille ? D'un côté, Michel Vauzelle, le patron de la Région Paca (Provence-Alpes-Côte d'Azur), n'a de cesse, depuis sa réélection triomphale de mars, de répéter qu'il est le «leader de la gauche régionale», forcément au-dessus de son rival Jean-Noël Guerini, président du conseil général des Bouches-du-Rhône, dont il reconnaît toutefois la «toute-puissance» de «patron incontesté et incontestable» par le PS dans le département. Mais si Guerini a le pouvoir dans le parti, Vauzelle estime avoir reçu l'onction de l'électorat, ce qui vaut bien plus : «Il y a six mois, on ne donnait pas cher de ma peau. Et j'ai fait un score formidable, notamment à Marseille. Ce n'est pas un problème d'ego, mais je me sens responsable de cette avancée de la gauche.»

«Villa Vauzella». Aucun n'est officiellement candidat pour des municipales de 2007 ou 2008: trop tôt. «Je suis peut-être l'un des rares qui ne pense pas aux municipales», affirme Guerini. Vauzelle lui fait écho : «Je ne serai pas candidat. Mais je m'occupe de Marseille.» Il a fait ses comptes. Aux régionales, il a réalisé 50,14 % dans la cité phocéenne. Score exceptionnel, qui autorise toutes les ambitions. Pour Marseille, Vauzelle assure : «Je ne laisserai pas faire n'importe quoi.» On en déduit qu'il s'intéresse à l'hôtel de ville. Il dément. Mais entend faire construire par la Région un