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Libération

Sécu: division à gauche, division à droite

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Désaccords PC-PS sur le rythme à donner aux travaux. Dans la majorité, les libéraux tentent une offensive.
publié le 17 juillet 2004 à 1h28

Au quinzième jour de débat sur la réforme de l'assurance maladie, l'Assemblée nationale a décidé d'accélérer le mouvement. Mais il aura fallu pour cela affronter Maxime Gremetz, le trublion député communiste de la Somme. Cela s'est produit vendredi à 19 heures.

«Maxime». Les députés en sont à l'article 31, il en reste 14 à examiner, assortis d'environ 1 200 amendements. Maxime Gremetz demande une énième suspension de séance. Président de séance, le socialiste Jean Le Garrec refuse et déclenche l'ire de «Maxime». Une violente altercation s'ensuit. Depuis le matin, le député affiche son objectif : faire durer les travaux jusqu'à la fin de la semaine prochaine. «Cela se terminera quand nous aurons examiné le dernier de nos amendements, que nous défendrons tous», menace-t-il. En pleine forme puisqu'il a pu passer le week-end dans sa «petite maison de la Somme», alors que ses collègues bataillaient dans l'hémicycle, il soupçonne les socialistes de vouloir le lâcher. Il a raison. Jean-Marie Le Guen et ses collègues sont sur la position de «ni bloquer ni bâcler».

Les députés, de gauche comme de droite, sont fatigués. Pour les socialistes, l'obstruction du député communiste contredit l'accord passé jeudi soir sur l'ordre du jour de l'Assemblée nationale (Libération du 16 juillet) qui fixe au 20 juillet (mardi) le vote du texte. Surtout, la bataille de procédure pourrait «permettre au gouvernement de faire passer les articles importants, notamment le financement, en douce, en séance de